IDENTIFICATION :

Espèce avec un port d'arbuste très dense et branché, similaire à un petit arbre (jusqu'à 12 m de haut). L'écorce du tronc ainsi que les branches sont grises et lisses. Les feuilles (jusqu'à 8 cm de long) sont persistantes simples, alternées et plus ou moins ovales. Leur bord est plein d'épines (signe distinctif caractéristique à l'âge adulte) et sont d'un ton vert foncé. Elles n'ont pas de poils, sur aucun des côtés. Les fleurs ont plusieurs plans de symétrie (elles sont actinomorphes) et possèdent quatre pétales et quatre sépales. Elles sont disposées en groupes (inflorescences axillaires) autour d'un axe, de sorte que la fleur terminale soit la première à s'ouvrir, tandis que les autres se développent sur les côtés. Le fruit est une drupe (fruit charnu avec de nombreuses graines), ronde, sans poils et de couleur rouge brillant une fois mûr. Les graines mesurent environ 7 à 8 mm.

OÙ VIT-IL ?

Il forme des peuplements plus ou moins denses et impénétrables, mais on le trouve plus couramment accompagnant les forêts de feuillus (chênes, chênes rouvres, châtaigniers...) ou d'arbres à feuilles persistantes, les forêts humides (d'ifs, de pins et même de chênes verts situées dans des endroits abrités avec suffisamment d'humidité et d'ombre). Bien qu’il soit plutôt indifférent au type de sol, il préfère les substrats acides (sableux ou délicats), frais et profonds. Il fait partie des bordures de forêts et de sous-bois climaciques (mûrs ou bien développés) dans des zones pluvieuses de montagne et dans des ravins humides océaniques, entre 600 et 1600 mètres d'altitude.

COMMENT VIT-IL ?

C'est une espèce doïque (fleurs unisexes ; masculines et féminines sur des plantes différentes).  La floraison a lieu en mai. Les fleurs sont pollinisées par des insectes de petite taille, principalement des diptères (mouches) et des hyménoptères (abeilles et guêpes). Les fruits mûrissent entre novembre et décembre. Les plantes féminines qui sont généralement isolées des autres exemplaires de la même espèce ont une très faible production de fruits, tandis que les individus qui vivent dans des zones avec une plus grande densité de houx ont tendances à avoir une meilleure production. Les fruits sont consommés par des oiseaux frugivores, principalement des grives et des merles, qui répartissent leurs graines. Les fruits qui ne sont pas consommés restent longtemps sur la plante, sans s'abîmer.

OÙ PEUT-ON LE VOIR À MÁLAGA ?

C'est une espèce très localisée dans la province de Malaga. Ses populations les plus importantes se trouvent dans la partie la plus à l'ouest, dans la Vallée du Genal et dans les Monts de Cortes. Sur le Grand Sentier, on peut l'observer aux étapes 25 à 28.

FAITS CURIEUX :

Le baldaquin de feuilles que forment les massifs de houx a une importance considérable dans les éco-systèmes vu qu'il permet de conserver des conditions de température et d'humidité plus douces à l'intérieur par rapport à l'environnement ambiant, ce qui en fait un refuge pour de nombreux animaux en hiver. C'est une espèce très utilisée en tant que plante d'ornement, surtout en période de Noël, tant pour ses feuilles persistantes que pour ses fruits de couleur rouge. On considère que cette plante est un symbole des fêtes de fin d'année. En Andalousie, c'est une espèce menacée qui fait partie de la Liste Andalouse des Espèces Sauvages bénéficiant d'une Protection Particulière. Il est interdit d'en cueillir.

ESPÈCES SIMILAIRES :

On peut le confondre avec le chêne kermes ou le chêne vert du fait de sa morphologie et de l'aspect de ses feuilles. On le distingue du chêne kermes car les feuilles de ce dernier sont beaucoup plus petites et plus claires. Les feuilles du chêne vert sont également un peu plus petites et surtout, l'envers est recouvert de velours. Les chênes verts, tout comme les chênes rouvres, vivent dans des milieux beaucoup plus secs que le houx. Le fruit permet également d’identifier le houx. Chez le chêne kermes et le chêne vert, le fruit est un gland et non pas une drupe.