Les terres agricoles du Guadiaro (Jusqu’au km 2.3)

Dès le début, vous entrez dans le parc naturel de la Sierra de Grazalema, laissant derrière vous le fleuve Guadiaro récemment formé par la jonction du Guadalevín, qui prend sa source dans le parc national de la Sierra de las Nieves, et du Guadalcobacín, qui traverse Arriate. Alors que le Grande Randonnée principal va plus au sud-ouest, parallèlement à la voie ferrée, la Variante entame l’ascension par un chemin de terre qui est rapidement bétonné en raison des rampes abruptes et de la nature argileuse du terrain. Entre les cultures et avec quelques chênes verts solitaires, la Randonnée passe par Cortijo Grande, qui se trouve sur la gauche, et fait un virage vers le sud-ouest là où le béton se termine.

Dans une légère descente, quelques ruisseaux mineurs sont traversés mais ils peuvent rendre cette partie du parcours assez glissante ; certains d’entre eux ont également été cimentés. En contrebas, une autre des fermes remarquables, La Fresneda est traversée par le GR 249. Les montagnes se rapprochent de plus en plus, au-dessus, quelques amandiers et genêts en bordure balisent le chemin. Le changement de paysage se matérialise lorsque l’on atteint l’oliveraie centenaire de La Estacá, dans une zone avec de nombreuses sources en raison du contact entre le calcaire et l’argile.

Le Poljé De la Escarihuela ( Jusqu’à la fin de l’Étape )

L’abondance d’eau est présente en deux ruisseaux consécutifs qu’il faut traverser à gué sans problème, et c’est alors que commence la plus grande pente, qui en seulement 600 mètres dépasse une déni¬vellation de 125 mètres. L’environnement est ici parfaitement mixte, puisque les oliveraies et les amandiers abandonnés se mêlent à des parcelles de jeune montagne, et vous pouvez même reconnaître l’ancien chemin à travers les murs de pierres sèches et la traditionnelle rangée d’agaves.

3.4 kilomètres ont déjà été parcourus lorsque l’altitude la plus élevée de l’Étape est atteinte, précisément dans la ferme où se trouve la chapelle Cruz del Milagro, avec un panneau d’interprétation sur la curieuse histoire qui s’est produite lors d’une épidémie à Ronda. La route que le cortège a pris, bien que dans le sens opposé à celle décrite, est celle de l’ancien Camino de Ronda, le plus direct et qui franchit moins de dénivelés. Un panorama très puissant de montagnes calcaires gris s’ouvre alors devant le Sentier, mais les profils accidentés sont dominés par un vaste poljé très allongé et parfois cultivé. Au sud, vous pouvez voir une gorge étroite, traversée par la tyrolienne aérienne de la via ferrata de Montejaque, de l’autre côté.

À l’extrémité ouest, sur une colline, se trouve le point de repère suivant, l’ermitage de La Escarihuela en dévouement à la Virgen de la Concepción à laquelle le miracle susmen-tionné fait allusion. À partir de là, tout est en descente, et emprunte un de ces chemins qui sont une référence pour les randonneurs. Malgré quelques travaux de restauration qui ont cimenté l’ancien dallage en pierre, il reste encore une longue section où l’on peut constater l’extraordinaire qualité du chemin traditionnel. Le nom de l’Escarihuela fait référence aux gouttières et aux marches qui jalonnent la descente, particulièrement remarquables dans chacune des courbes, en forme d’éventail. Un événement sportif célèbre utilise traditionnellement ce même tracé, dans le sens de déplacement décrit, et cette image du chemin traditionnel entre Montejaque et Ronda est une des plus connue. La descente se termine près du cimetière de Montejaque, et l’Étape se termine sur la route d’accès au village, qui se trouve au sud-ouest.