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Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis)

Diputación de Málaga
Murciélago rabudo (Tadarida teniotis)

Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis)

MediosTerrestre
Phénologie
JanFévMarAvrMaiJuiJuiAoûSepOctNovDéc
La reproduction Zèle Garniture Hibernation
Faune > Mammifères

Identification

Chauve-souris de grande taille avec une longueur totale tête-corps de 8,1 à 9,2 cm. Elle possède une tête très caractéristique sur laquelle se dresse ses oreilles rigides projetées vers l’avant (1); ses yeux sont grands et le museau est long. Son principal signe distinctif est sa queue, qui ressort de l’uropatagio (2), bien qu’il la rentre lorsqu’il vole. La queue, 3,7 à 5,7 cm, lui sert de radar tactile qu’il utilise lorsqu’il sort de ses abris à reculons. Les ailes sont étroites et courtes, avec une longueur de l’avant-bras de 5,7 à 6,4 cm. En plein vol, il ressemble à un martinet, avec les ailes repliées et un long cou. Son pelage est gris-brun clair, avec des zones blanches. Le ventre est plus pâle et la queue est épaisse et charnue. Les femelles pèsent plus lourd que les mâles, mais leur taille est similaire. Il émet des sons d’éco-localisation sur les fréquences 9 à 15 kHz, qui augmentent jusqu’à la bande 20 à 35 kHz pendant les actions de chasse. Ce sont de petits signaux sonores audibles par l’oreille humaine.

Où vit-il ?

C’est une espèce rivulaire, liée aux falaises et aux rochers des zones bien conservées et situés près de plans d’eaux, au-dessus desquels il chasse. Il se réfugie dans des cavités et des fissures entre les roches des falaises calcaires près des chutes d’eau. Il partage ses abris avec des martinets ainsi que d’autres chauve-souris. Il utilise également parfois des ponts et des murailles. Il préfère les zones hautes des rochers pour se nicher. Il est présent du niveau de la mer jusqu’à la haute montagne. On n’en sait très peu au sujet de sa biologie hivernale. C'est un migrateur partiel, c’est à dire que seule une partie de la colonie se déplace, qui entre également en état de courte léthargie pendant les périodes de mauvais temps, particulièrement pendant les tempêtes. Les colonies réduisent généralement leur nombre d’individus ainsi que leur activité en hiver, à la fin du printemps et en été.

Comment vit-il ?

C'est un animal nocturne très généraliste en ce qui concerne son alimentation, celle-ci étant principalement constituée d’insectes de grande taille. Il capture ses proies dans des zones de vallées fluviales, sur des barrages et dans des pinèdes ainsi que des forêts de chênes-lièges situées à proximité, toujours à une hauteur de 20 à 50 mètres au-dessus de la canopée des arbres et évitant ainsi les crêtes des montagnes.  Il chasse en solitaire et en petits groupes lorsque se produisent des explosions de proies pendant les migrations d’insectes. Il est capable de profiter des changements de températures pour monter, comme le font les grands oiseaux planeurs, et de chasser à plus haute altitude. Il atteint une vitesse maximum de 50 km/h. Les colonies de molosse de cestoni sont généralement petites, de moins de 200 individus. Lors de leurs déplacements, ils peuvent atteindre des distances de jusqu’à 30 km d’éloignement de leurs abris, bien que dans la plupart des cas, ils restent à 5 km à la ronde de leurs abris.

Comment se reproduit-il ?

C'est une espèce avec un système de reproduction complexe caractérisé par des piques d’activité. Le premier pic de reproduction a lieu au printemps et le second à partir d’août. Les naissances ont principalement lieu entre juin et juillet. Les naissances du second pic sont plus tardives.

Les mâles forment des harems avec plusieurs femelles qu’ils défendent de façon agressive. Ils sont très territoriaux. Lorsque la gestation est avancée, les femelles abandonnent leur abri pour donner naissance dans un autre refuge dans lequel elles resteront avec les petits jusqu’à ce que ces derniers créent à leur tour des colonies de jeunes à l’automne. C'est à ce moment-là que la femelle retourne au harem du mâle dominant.

Où peut-il être vu ?

C’est une espèce rare et peu courante dans la province, avec une répartition très dispersée. Le peu de colonies existantes se trouvent à la limite avec la province de Cadix, dans les Monts de Cortes et la Vallée du Guadiaro, ainsi qu’une autre dans la Sierra de Aguas qui est née d’une collision dans un parc éolien. Il est probable qu’il existe une colonie de cette espèce dans la zone du Chorro, qui réunit à priori tous les critères pour constituer un habitat optimum pour cette espèce. Sur le Grand Sentier, il est présent près des étapes 20 et 24.

Faits curieux

Les colonies de molosses de cestoni sentent le céleri car les mâles de cette espèce marquent leur territoire avec cette odeur dans les abris de reproduction. Le type de pulsations d’éco-localisation de cette espèce lui sert à détecter de grands insectes au corps mou, qui ont généralement des oreilles très développées et qui sont capables d’écouter et d’éviter les chauves-souris qui émettent sur d’autres fréquences. Ce type de pulsation évite que l’insecte n’entende l’arrivée de la chauve-souris, afin qu’il n’ait pas le temps de s’échapper. L’inconvénient est qu’ils ne peuvent ni détecter ni chasser de petits insectes rapides.

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