Identification

Lagomorphe (animal en forme de lièvre avec deux paires de dents incisives en croissance continue) de petite taille (longueur tête-corps 40 à 45 cm ; hauteur au garrot 15 à 20 cm), plus petit que les lièvres.  Pelage brun-gris, ventre et gorge plus clairs. Queue courte, noire sur la partie supérieure et blanche sur la partie inférieure. Grandes oreilles (7,5 à 9 cm, plus courtes que les lièvres) et sans tache noire au bout. Les pattes arrière sont plus grandes que les pattes avant, préparées pour la course. On remarque un cercle plus pâle autour des yeux. Il n'existe pas de dimorphisme sexuel apparent.

Où vit-il?

Il préfère les mosaïques de maquis et de prairie dans lesquels la couverture herbacée n'est pas trop haute et peut alterner avec des espaces de refuges avec des zones d'alimentation. Il est présent dans les prairies, les herbages et les vergers, les marais, les dunes, en bordure de forêt et même dans les espaces arborés et avec des arbustes ou un maquis haut si le sol est souple ou sableux. C'est un animal qui s'est répandu dans presque tout type d'habitat, du niveau de la mer à la haute montagne, avec un franc succès. De plus, quand les sols ne sont pas souples (ce dont il a besoin pour creuser des terriers), il utilise des éboulis pour se réfugier, comme tel est le cas dans les montagnes péridotites malaguènes. Il est abondant dans les écotones et les en sur les bordures, comme les chaussées des voies de communication.

Comment vit-il?

C'est un animal herbivore qui se nourrit de fleurs, de bourgeons, de plantes, de graines, de tiges et d'écorce si la végétation herbeuse est rare. Il peut changer de régime au fil des saisons en fonction de la disponibilité des aliments. Il se nourrit autour d'un point central près de sa zone de refuge, de façon à ce que son influence sur la végétation diminue au fur et à mesure que la distance à ce point augmente. Ce ne sont pas des ruminants, de ce fait pour optimiser l'absorption des nutriments de l'aliment végétal, ils digèrent ce qu'ils ont mangé deux fois, en mangeant leurs excréments (cécotrophie). Ils sont crépusculaires et nocturnes, avec une structure sociale complexe et très hiérarchisée qui s'organise autour du terrier. Ils construisent des refuges sous-terrains pour se reproduire et s'abriter, dans lesquels peuvent vivre jusqu'à 20 individus liés par des liens familiaux très territoriaux : un mâle dominant, plusieurs femelles adultes avec lesquelles se reproduire, des mâles subordonnés et de jeunes spécimens. Territoire de 0,8 à 1,2 hectares.

Comment se reproduit-il?

Les lapins se reproduisent surtout à l'automne et au printemps. Le début de la période de reproduction et de l'activité sexuelle est régulé par l'humidité environnementale, les précipitations et la température, qui conditionnent le facteur clef : la disponibilité de nourriture. La saison des amours dure toute l'année, atteignant son apogée lorsque la nourriture est plus abondante. Cela signifie que lors des mauvaises années (de sécheresse), les lapins se reproduisent moins, tandis que lorsque les années sont bonnes, ils le font presque tous les mois.  Ils ont généralement 2 à 4 portées par an de 4 à 5 petits à chaque fois (les lapereaux), qui atteignent leur maturité sexuelle lorsqu'ils ont 4 ou 7 mois, ce qui donne une idée de leur potentiel de reproduction. Ils construisent des terriers sous-terrains dans des sols souples et bien drainés (qui ne subissent pas d'inondation). Dans les terriers, il y a des tunnels avec plusieurs entrées qui mènent à des salles de naissance ou des poupinières, occupées par les femelles dominantes. Les femelles subordonnées occupent de plus petites galeries.

Où peut-il être vu à Málaga et dans les etapes de la GSM

C'est une espèce présente dans toute la province, étant plus abondante et facile à observer dans certaines zones comme la Lagune de Fuente de Piedra, les Dunes d'Artola ou les mosaïques de culture et de maquis des plaines d'Antequera et du fleuve Genil (commarque nord-est de Málaga), entre autres. On peut le trouver sur presque tout le Grand Sentier et plus facilement aux étapes 14 à 18.

Faits curieux

Les lapins de Garenne sont considérés comme des espèces clefs de la forêt méditerranéenne. Ce sont les proies principales de la plupart des prédateurs et des espèces menacées présentes dans ces habitats. Si le lapin, malgré sa capacité à proliférer, est touché par des facteurs externes, c'est tout l'éco-système qui peut s'écrouler. C'est précisément l'une des raisons coupables du déclin de certaines espèces comme le lynx ou l'aigle impérial, entre autres. Depuis quelques années, les lapins sont touchés par deux maladies introduites qui menacent ses populations : la myxomatose en été et la pneumonie hémorragique en hiver. Comme si cela ne suffisait pas, une troisième maladie mixte est apparue depuis peu qui menace encore plus les populations de lapins.

Espèces similaires

On peut le confondre avec le lièvre. Les lapins sont plus petits que les lièvres, ils n'ont pas de pelage blanc sur le ventre contrairement aux lièvres ; de plus leurs oreilles sont plus petites et sans taches noires au bout. Leur queue est également différente, elle n'a pas de noir contrairement aux lièvres.