IDENTIFICATION :

Arbre à feuilles caduques (8 à 20 m de hauteur) dont le tronc présente une écorce lisse et de couleur grisâtre, qui craque chez les spécimens les plus anciens. La canopée est de forme ovoïde et est très ramifiée. Les jeunes branches sont poilues et présentent de nombreuses petites taches de couleur grise. Les feuilles sont simples, de forme plus ou moins ovale, avec le bord profondément dentelé, et parfois avec un lobe latéral et la base arrondie. Le dessus de la feuille n'a pas de poils et l'envers est intensément recouvert d'un toment qui lui donne un aspect blanc cotonneux. Les fleurs, de couleur blanche, sont réunies en groupes appelés des corymbes, sur de longs pédoncules également recouverts de poils. Le fruit, un genre de petite pomme, est de forme plus ou moins ronde, parfois en forme de poire, rouge et avec jusqu'à 300 lenticelles (petites taches noires).

OÙ VIT-IL ?

L'alisier blanc pousse dans les forêts de chênes rouvres, dans les forêts mixtes et même dans les pinèdes. Parfois en bordures extérieures de ces masses forestières, entre les maquis et les rochers. Le type de substrat lui est égal (il pousse aussi bien sur des sols acides que basiques) et on le trouve du niveau de la mer jusqu'à 2200 mètres au dessus du niveau de la mer. C'est une espèce typique des communautés formées par des arbres et arbustes de taille moyenne, tant à feuilles caduques que marcescentes (qui conservent leurs feuilles sèches jusqu'à l'année suivante) sur des formations tant xérophiles (qui supportent bien la sécheresse) qu’hydrophiles (qui vivent dans des endroits très humides).

COMMENT VIT-IL ?

C'est une espèce monoïque avec des fleurs hermaphrodites (masculines et féminines en même temps et sur la même plante). La floraison a lieu au mois de mai. Les fleurs sont pollinisées par les insectes, surtout les abeilles solitaires, les mouches, les moustiques et les scarabées. Les visites de ces insectes sur ses fleurs sont plutôt rares ; c'est pourquoi une grande partie de la production des fruits se fait par parthénogenèse (production de graines et de fruits sans fertilisation préalable).  Les fruits mûrissent entre septembre et octobre. La dispersion des graines est effectuée par des oiseaux frugivores (qui se nourrissent de fruit) principalement des merles et des grives. Les graines possèdent une phase de léthargie, vu que la pulpe contient une substance qui empêche la germination. 

OÙ PEUT-ON LE VOIR À MÁLAGA ?

Dans la province de Málaga, c'est une espèce de moyenne et haute montagne. On en trouve facilement dans les zones les plus élevées des montagnes comme les sierras de Camarolos, de las Nieves ou Tejeda et Almijara. Sur le Grand Sentier, on peut en trouver aux étapes 6, 11 et 23.

FAITS CURIEUX :

Son bois est de bonne qualité, très apprécié en ébénisterie car facile à tailler et à polir. Dans la médecine traditionnelle, ses fruits sont valorisés, vu qu'ils possèdent une multitude de propriétés bénéfiques pour soigner les problèmes intestinaux. Dans certains pays du centre de l'Europe, on préparait des gelées avec ses fruits pour accompagner les ragouts de cerf. Il fait partie de la Liste Andalouse des Espèces Sauvages bénéficiant d'une Protection Particulière.

ESPÈCES SIMILAIRES

On peut le confondre avec d'autres espèces de rosacées similaires. C'est une des rares espèces ayant un port d'arbre. Chez les jeunes exemplaires et de petite taille, il faut observer les feuilles pour le distinguer : la différence de couleur entre le dessus et l'envers rend cette espèce impossible à confondre en milieu naturel.