Le parcours entre les étangs inférieur et supérieur ( Jusqu’au km 5.5 )

Le système de production d’énergie électrique du réservoir Tajo de la Encantada et du barrage de Villaverde méritent l’effort physique de parcourir la canalisation qui les relie. Pour ce faire, et compte tenu de la pente, de nombreuses courbes sont réalisées direction ouest. À l’origine, c’était la voie de desserte entre le réservoir inférieur, le supérieur et la canalisation.

La station El Chorro marque le début de l’étape, avec un peu plus d’un kilomètre le long de la route qui passe au-dessus du barrage du réservoir Tajo de la Encantada et tourne à droite au carrefour. Juste au kilomètre 11 de la MA-5403, un chemin de terre commence à l’ouest (km 1.2) qui est immédiatement abandonné à la poursuite d’un sentier après quelques virages, très proche de la sortie des eaux de la canali¬sation. Nous continuons à grimper à travers une pinède défrichée autrefois occupée par des oliviers et des amandiers où prospèrent maintenant palmiers nains, anthyllides faux-cytise, genêts et osyris lancéolés.

En passant sous une falaise rocheu¬se, vous avez l’occasion d’apprécier la composition de ce mélange particulier de grès jaunâtre et de conglomérats, à dominante calcaire mais où l’on peut voir des blocs d’autres roches comme l’ardoise, le schiste ou la péridotite. Dans les strates supérieures, on apprécie des formes érosives en dôme et en nid d’abeille, très typiques de cette zone.

Tout au long de cette partie, les vues panoramiques sur El Chorro, la vallée du Guadalhorce, les Castellones et la pinède à travers laquelle se termine l’étape pré-cédente sont spectaculaires. Le chemin s’élargit et devient une voie alors qu’il traverse une pinède de grands arbres avec quelques genévriers et fait soudain face au mur de béton du barrage supérieur. Nous avons choisi la déviation à droite, qui monte jusqu’au bord supérieur de la digue à son extrémité nord-est (km 3.8) de circulation restreinte, et après nous continuons le long de la voie périphérique qui la borde à sa base. Une clairière entre les pins permet de contempler l’une des meilleures vues du Desfiladero de los Gaitanes, en voyant les deux canyons, la Sierra del Huma à droite et un peu de la Sierra del Almorchón avec le pic del Convento et ses profils pointus. Il y a un panneau descriptif du paysage et un autre qui donne des informations sur les oiseaux environnants.

À l’extrémité nord-ouest de l’Y que dessine le réservoir, l’observatoire de surveillance du Chorro, qui fait partie du Plan Infoca contre les incendies de forêt, est situé sur une crête proéminente. La piste s’oriente ensuite vers le sud et traverse un lieu généralement inondé où poussent de nombreux tamaris.

Bobastro et Umar Ibn Hafsun ( Jusqu’au km 6.3 )

Au point kilométrique 5.6, il y a un accès à l’autoroute MA-4400; une voie de service pour le réservoir qui peut être suivie à gauche pour atteindre une zone de points de vue dans les Mesas de Villaverde, à proximité des zones archéologiques supérieures et d’une falaise avec des maisons troglodytes et des carrières mozarabes d’accès difficile, connues sous le nom de Casa de la Reina Mora (Maison de la Reine Maure). Le sentier descend cependant à droite le long de l’accotement de la route et atteint bientôt le centre d’information du site de Bobastro. Umar Ibn Hafsun (Omar Ben Hafsun dans l’historiographie espagnole) installa à Bobastro, la capitale de sa rébellion contre l’Émirat Omeyyade de Cordoue. Une partie de la ville fortifiée se trouve à Las Mesas, mais la construction du barrage dans les années 70 entraîne la perte de certaines enclaves. De ce point kilométrique 6.6 de l’étape, vous pouvez accéder, pendant les heures de visite, aux ruines de l’église troglodyte et à d’autres vestiges de bâtiments, situés dans un endroit stratégique à l’abri des vents et face à l’ouest. La rébellion devint un bras de fer entre les Émirs successifs et la lignée Hafsun qui dura 50 ans et se termina par la prise définitive de l’enclave par Abderramán III en l’an 928.

Les collines cultivées de las Viñas et le Cerro de Don Pedro ( Jusqu’au km 11 )

La pinède d’Alep s’achève dès que l’on prend le détour à gauche de la route parcourue sur un kilomètre. La piste, en bon état, longe la ligne de partage des eaux du ruisseau Los Granados et du fleuve Guadalhorce, qui ont ici des directions opposées. C’est une colline de sol argileux et rocheux d’ardoise et de schiste parsemée de fermes et de petits en¬trepôts d’outillage. La Casa Bolero, celles de Zamarrilla et Merchano et le ranch del Boina sont successivement dépassés. Les anciennes vignes perdues lors de l’épidémie de phylloxera ont été remplacées par des cultures pluviales, à dominante amandière, et des espaces non cultivés dédiés au pâturage des chèvres et des moutons parmi les genêts et les genêts en ombelles.

Il y a de nombreux carrefours à droite et à gauche, mais la branche qui va par dessus de la colline au sud-ouest et qui a de nombreux tuyaux d’alimentation en eau à côté est celle toujours choisie. En se retournant, le voyageur aura d’excellentes vues panoramiques sur la Sierra del Huma, l’Arc central calcaire avec le Torcal de Antequera, la vallée de Guadalhorce avec les infrastructures de l’Ave (train de grande vitesse) et, regardant droit devant, il aura la Sierra del Agua avec ses rangée d’éoliennes. Un sommet de premier ordre est la Cruz del Chaparro, au kilomètre 8.

Au kilomètre 9, le sentier s’approche très près du ruisseau Granado, avec de petites maisons éparpillées sur ses pentes et des bosquets de chênes verts ou de pins repeu-plés. Un kilomètre et demi plus tard, le lit de la rivière est traversé dans une zone où il se rétrécit et une nouvelle montée commence après une suite de descentes. Maintenant, le promeneur est de retour à Monte Público (Mont de propriété public) au milieu de la pinède. Cela mène au col de La Riela et à la zone d’Alamedilla et enfin au carrefour où le GR 7 E4 se dévie de la Grande Randonnée de Málaga, qui va directement vers Ardales, en passant près de sa célèbre grotte visitable.

Sierra Blanquilla ou de Baños ( Jusqu’au km 16 )

Le chemin se tord progressivement vers le sud, en passant par les dernières pinèdes de ce tronçon, jusqu’à arriver à Puerto Romero, après quoi un brusque virage à droite nous fait quitter définitivement la piste forestière. Cette voie descend vers Carratraca sur la droite et continue tout droit jusqu’au carrefour de Puerto del Mozal. Au lieu de cela, la troisième grande ascension de la journée culmine au sommet du Cerro de San Pedro, une colline de schiste d’où s’offrent des vues magnifiques. C’est un lieu de frontière géologique. N’ayant pas la disponibilité d’eau que le réservoir supérieur fournit aux maisons qui passent avant le ruisseau Granado, la plupart de ces autres champs ont été abandonnés, le maquis méditerranéen fleurissant partout. Dans les Arenalejos ou Llano de los Pinos, la végétation devient une forêt de pins parasols ou pins pignons qui poussent sur les sols sablonneux des dolomites qui donnent son nom à la Sierra Blanquilla. Une clôture de barbelé branlante (km 13.2) nous sert d’entrée dans la commune de Carratraca. Au cours des kilomètres suivants, le beau sentier fait des montées et des descentes successives sous la pinède culminant près des ruines de l’ermitage de Nuestra Señora de la Salud. En gage de remplacement pour les dévots, un peu plus bas, une petite chapelle a été érigée avec une effigie à l’intérieur, et c’est de ce point que la ville de Carratraca est vue pour la première fois.

De Carratraca à Ardales par le Col de Málaga ( Jusqu’à la fin de l’Étape )

Des courbes successives sur la route mènent à la zone orientale de Carratraca (km 16), par rue Glorieta. En passant devant la mairie pittoresque et l’office du tourisme à proximité, vous arrivez au joyau de ce hameau blanc, le Balneario (Station termale). L’odeur âcre des eaux sulfureuses qui ont donné naissance aux thermes et à la ville elle-même, lui conférant un caractère touristique remarquable, se dégage de l’édifice aux barreaux en fer forgé du milieu du XIXe siècle. En suivant les rues en direction du nord, vous arrivez à la Plaza de la Constitución et à l’Avenida de Andalucía, que vous devez suivre jusqu’à ce que vous arriviez à une ruelle à l’ouest qui mène à l’ancienne route près d’un point d’eau.

La descente s’effectue en direction du nord-ouest, entre les cultures pluviales. Pour passer sous l’A-357, il faut faire plusieurs virages et entrer dans un tunnel. De l’autre côté, la ferme Lagar est devenue une bergerie sur l’ancien Camino del Colmenar.

Cette voie laisse à gauche des zones mon¬tagneuses en voie de recolonisation et à droite des vergers d’oliviers et d’amandiers à côté du ruisseau Las Cañas. L’origine de ce cours fluvial est le col voisin de Málaga (km 18.5), qui est situé entre les installations éoliennes et la masse imposante de la Sierra de Alcaparaín. Dans ce col unique, les eaux ont la même destination, le fleuve Guadalhorce, mais empruntent des chemins très différents. Au nord, descendent les ruisseaux Cantarranas et Torre, deux ruisseaux très secs qui supportent à certains endroits une intéressante peupleraie de lauriers roses, se jetant dans le fleuve Turón juste avant d’être retenus par le barrage et d’augmenter le débit du plus grand fleuve de la province. Vers le sud coule le ruisseau Las Cañas, qui accompagne la route A-357 sur un bon tronçon jusqu’à ce que, près de Pizarra, il atteint également le Guadalhorce. Ce dernier, dans la zone qui vient d’être parcourue, présente quelques buissons de lauriers-roses et de ronces lorsqu’elle s’insère entre les argiles, les grès et les ardoises.

L’ascension continue un peu plus, deux rangées d’arbres de chaque côté, jusqu’à ce qu’il faille commencer à descendre, toujours vers le nord-ouest. La colline de schiste couverte de genêts en ombelles qui reste à droite est celle d’Olivo, et un nouveau ruisseau, celui de Conejo, conduit à un ensemble de ravins occupés par de nombreuses fermes. Il s’agit de La Torre (km 19.4), qui donne son nom à la rambla qu’il faut suivre en changeant légèrement de direction vers le nord. Il y a quelques grands eucalyptus et des digues pour stopper l’érosion, mais le fond de la vallée est vite abandonné pour entamer la dernière montée de la journée, près d’une chèvrerie La piste qui suit est la principale, elle mène à l’ermitage de Clavario situé à un carrefour et où une vue surprenante sur la ville d’Ardales et le château de La Peña attend le randonneur. La descente est courte et lorsque vous atteignez les premières maisons de la ville, l’étape 21 de la Grande Randonnée de Málaga se termine.