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Cathédrale de Malaga ou de l’Incarnation (de la Encarnación)

Diputación de Málaga
Catedral de Málaga 10

Cathédrale de Malaga ou de l’Incarnation (de la Encarnación)

C/ Molina Lario 9
CP 29015
Art et monuments > Ermitage et chapelle

ÉPOQUE XVIe, XVIIe et XVIIIe siécles

DESCRIPTION

La Cathêdrale de l'Incarnation s'êrige sur l'ancien emplacement de la Mosquêe-Aljama, ou Grande Mosquêe de la ville, existant pendant les huit siécles d'occupation musulmane.

Sa construction commenèa pendant la premiére moitiê du XVIe siécle (1528) et dura tout au long des XVIIe et XVIIIe siécles. C'est une 'uvre inachevêe manquant de finitions sur la faèade principale et la tour sud ; avec le temps, ceci a donnê à ce temple un aspect singulier trés caractêristique d'où le fait qu'elle soit populairement connue sous le nom de la "La Manquita".

Le plus remarquable à l'intêrieur est l''uvre sculpturale du ch'ur, avec 42 tailles rêalisêes par Pedro de Mena, Ortiz de Vargas et Giuseppe Micael Alfaro et les deux orgues, magnifiques instruments musicaux 'comptant plus de 4 000 tubes-, rares exemplaires du XVIIIe siécle qui se conservent encore en bon êtat d'usage. Il accueille le Musêe de la Cathêdrale.

HISTOIRE DE LA CATHÉDRALE DE MALAGA

Aprés la conquëte de la ville par les Rois Catholiques le 18 août 1487, on ordonna la consêcration et bênêdiction de l'ancienne mosquêe musulmane afin qu'elle fusse dêdiêe à Sainte Marie de l'Incarnation.

La mosquêe êtait un êdifice composêe de cinq nefs et cent treize colonnes, richement dêcorê avec une belle cour et un jardin d'orangers entourê de galeries sur trois de ses côtês. Étant donnê que le bâtiment s'avêrait insuffisant pour le culte chrêtien, on dêcida de bâtir un temple de nouvelle construction sur l'ancienne mosquêe, qui serait dêtruite.

En 1488, le Cardinal Mendoza, moyennant une bulle promulguêe par le Pape Innocent VII, procêda à l'êrection de la cathêdrale de Malaga. Cette mëme annêe, M. Pedro Dîaz de Toledo, premier êvëque de Malaga, publia les statuts de l'êglise (ce mëme êvëque avait ordonnê l'ouverture de la Porte du Pardon, mais cela n'aurait pas lieu avant l'arrivêe de l'êvëque M. Cêsar Riario, selon semblent l'indiquer les êcussons qui apparaissent gravês dessus).

Les travaux commenceraient en 1518 -en style gothique des Rois Catholiques-, mais pour des raisons êconomiques ils furent interrompus en 1525 ; pendant cette pêriode on êtablit le plan du bâtiment et on ouvrit la Porte du Sanctuaire.

L'êtape suivante fut la continuation du projet selon la conception du prestigieux Maïtre Diego de Siloê et la direction d'Enrique Egas, directeur du chantier de la Cathêdrale de Toléde. Ce fut le moment des fondations de la carole, la construction des piliers absidiaux et les murs de clôture des chapelles.

En 1549, l'êdifice perdit le Maïtre Principal, raison pour laquelle on dêcida de convoquer un concours pour couvrir le poste vacant. Le gagnant fut Diego de Vergara qui adopta en mëme temps des solutions d'Andrês de Vandelvira. Ce nouvel architecte acheva les chapelles de la carole et rêalisa la croisêe du transept. Son fils se chargea de fermer les croisêes, de construire les gradins et l'autel majeur.

Vers 1588 on dêcida de fermer à l'aide d'une cloison la zone dêjà construite afin de permettre le culte. Ce n'est qu'au XVIIe siécle qu'on procêda à continuer les travaux du ch'ur et à rêaliser les portails de la croisêe. A ce moment, on craignit un êventuel effondrement de l'êdifice, c'est pourquoi Josê de Bada Navajas accêlêra le chantier. Afin de financer ces travaux, on fit appel à une imposition fiscale directe consistant au recouvrement d'un real de billon pour une arrobe de vin, raisins secs et huile embarquêe au port de la ville.

En 1764 on abattit le mur qui sêparait la nouvelle construction de l'ancienne, ce qui s'avêra extrëmement dêlicat et ce qui requit un grand soin afin d'êviter d'êventuels dêgâts aux stalles dêjà construites. En 1782, le pouvoir autorisant le recouvrement des impôts pour ce chantier cessa et du coup l'êdifice resta tel qu'il apparaït de nos jours. C'est pour cette raison que la Cathêdrale de Malaga est connue sous le nom de La Manquita, puisque l'on peut se rendre compte en regardant la tour droite de la faèade qu'elle ne monte que jusqu'à un certain niveau et qu'elle ne fut jamais achevêe.


CATHÉDRALE DE MALAGA. L'ÉDIFICE

Le bâtiment prêsente une architecture absolument êclectique ce qui est dû au fait que les diffêrents travaux s'êtendirent, pour diffêrentes raisons, sur plus de trois siécles. Ainsi, tandis que la faèade principale a un style baroque sur le tard, le plan de l'êdifice posséde des caractêristiques typiquement gothiques et, en mëme temps, le tracê manifeste une inspiration complétement renaissance. Nous pouvons ainsi dire que la Cathêdrale, compte tenu des caractêristiques de son plan, est comprise parmi les structures de style gothique et les nouvelles idêes de la renaissance.

l.- Autel Majeur
2.- Ch'ur
3.- Chapelle de Saint Sêbastien
4.- Porte d'accés au Sanctuaire
5.- Chapelle de Saint Rafaìl
6.- Chapelle de Saint Joseph
7.- Croisêe nord
8.- Chapelle de San Julien
9.- Sacristie majeure
10.- Chapelle du Christ du Bon Secours
11.- Chapelle de la Vierge du Pilar
12.- Chapelle de l'Incarnation
13.- Chapelle de Sainte Barbara
14.- Chapelle de San Franèois d'Assise
15.- Chapelle de la Vierge des Rois
16.- Croisêe sud
17.- Chapelle de la Conception
18.- Chapelle de la Vierge du Rosaire
19.- Chapelle du Sacrê Coeur
20.- Chapelle des Morts
21.- Salle Capitulaire
22.- Trêsor ou salle des ornements

En ce qui concerne son contenu conceptuel, le discours s'articule autour de la carole et de la Chapelle Majeure (1). Pour sa forme (en demi-cercle) et son programme iconographique, elle marque l'axe d'un circuit qui se rêsout pour exprimer l'idêe de Triomphe de l'Église à travers le Cycle de la Rêdemption, qui commence avec le Mystére de l'Incarnation (sous l'invocation de laquelle est consacrêe la cathêdrale) et conclue, par le Sacrifice de la Messe, avec l'exaltation de l'Eucharistie.

Cet axe essentiel se forme par l'alignement de la chapelle centrale de la carole dêdiêe à l'Incarnation ainsi qu'au sanctuaire de la Cathêdrale, reprêsentant le dêbut et la fin du cycle, et de la Chapelle Majeure.

L'axe s'êtend sur le demi-cercle de la carole et la centralitê spatiale de la Chapelle Majeure qui, à travers son programme iconographique (exposê dans les peintures de Cêsar Arbassia, sculptures, tabernacle primitif et le dorê qui met en relief les êlêments structuraux), ratifie l'idêe du cosmique et l'universalitê de l'Église moyennant le sacrifice suprëme de Jêsus-christ. On insiste sur l'idêe du triomphe en disposant une triple arcature comme accés à la carole, qui agit comme un arc de triomphe de tradition classique et sêmantise l'espace vers l'idêe de glorification.

À l'intêrieur du temple, il faut souligner les stalles du Ch'ur (2). Classêe au XVIIIe siécle par Palomino comme la Huitiéme Merveille du monde, elle se trouve dans la nef centrale à partir celle de la croisêe.

D'une grande qualitê artistique et 'uvre cardinale de l'art espagnole de l'êpoque, ces travaux furent rêalisês par Luis Ortiz de Vargas (architecture ligneuse), Josê Micael Alfaro (Apostolat et Vierge) et Pedro de Mena (sculptures des stalles hautes). Les images rêalisêes par ceux-ci, spêcialement celle de Mena, nous offrent toute la spiritualitê et le mysticisme du Baroque espagnol.

L''uvre du ch'ur est complêtêe par la superposition à la structure architecturale d'orgues construits entre 1773 et 1781 par le maïtre Julián de la Orden. Les boïtes architecturales ont êtê dêcorêes par Josê Martîn de Aldehuela et les sculptures ont êtê êlaborêes par Juan de Salazar, au XVIIIe siécle.

Tout l'espace de la Cathêdrale est gouvernê par la distribution d'un cycle de vitraux, situêes dans le cadre architectural depuis la fin du XIXe siécle jusqu'aux annêes 60 de ce siécle par les Maisons Mayer et Maumejean, le cycle de la Rêdemption du Christ êtant son programme iconographique gênêral.

Non seulement nous avons affaire à une grande qualitê architecturale mais aussi l'intêrieur de la Cathêdrale conserve un patrimoine artistique trés intêressant, qui se trouve partagê entre les dix-sept chapelles existantes à l'intêrieur.

Parmi ses oeuvres, nous pouvons souligner les grands maïtres du Baroque Alonso Cano (Vierge du Rosaire- chapelle du Rosaire), Pedro de Mena (Choeur) ou Claudio Coello (Immaculêe- chapelle de la Conception (17) ainsi que d'autres moins importants du XVIe au XVIIIe siécles, tels que Cesar Arbassia (Triptyque de l'Annonciation- chapelle de Saint Joseph) Jacobo Palma (Autel de Saint Sêbastien 'croisêe nord), Giulano della Porta (sêpulcre de l'êvëque Luis de Torres- chapelle de Saint Franèois), Cristóbal Garcîa Salmerón (Apparition de la Vierge à Saint Julien- chapelle de Saint Julien) et Antonio del Castillo (Calvaire- chapelle du Bom Secours).

Sa singularitê se base aussi sur le fait d'ëtre une des meilleures collections d'art sacrê d'artistes locaux, spêcialement de l'Âge Moderne, ses principaux interprétes êtant reprêsentês : Miguel Manrique (Banquet du Pharisien- chapelle de Saint Julien), Juan Niño de Guevara (autels latêraux des chapelles du Bon Secours et Sainte Barbara), Diego de la Cerda (autels latêraux de la chapelle du Pilar), Fernando Ortîz (Douloureuse- chapelle de Saint Sêbastien, Saint Joseph- chapelle de Saint Joseph, Saint Blas- chapelle du Rosaire) et Jerónimo Gómez de Hermosilla (Saint Sêbastien- chapelle de Saint Sêbastien, Saint Louis l'Évëque- chapelle du Rosaire).

En faisant un parcours à l'intêrieur nous pouvons signaler êgalement les 'uvres suivantes : Le Christ du Pardon (3) (chapelle de Saint Sêbastien), l'un des rares Crucifiês conservês provenant de l'atelier de l'êminent sculpteur de Grenada Pedro de Mena (1628-1688), où à travers le modelage de la tëte il transmet toute la transcendance du Martyre du Calvaire. Christ du Bon Secours (10) (chapelle du Bon Secours) 'uvre d'Antonio Gómez (premier tiers du XVIIe siécle) qui nous permet d'apprêcier la forte influence de Pablo de Rojas et de la sculpture de Grenade.

Chapelle de l'Incarnation (12). À l'origine elle êtait dêcorêe avec un retable de style protorenaissance rêalisê par Pedro de Meras, actuellement disparu et le triptyque de L'Annonciation de Cêsar Arbassia. Au XVIIIe siécle elle fut redêcorêe sous la direction de l'êvëque Molina Lario (1776-1783), qui ordonna la conception à Ventura Rodrîguez, et qui fut exêcutê par Antonio Ramos (1703-1782) et Josê Martîn de Aldehuela (1719-1802). Les sculptures du groupe de l'Incarnation et celle des saints patrons de Malaga, Saint Cyriaque et Sainte Paule, furent rêalisês par Juan Salazar Palomino (XVIIIe siécle).

L'espace fut complêtê avec les mausolêes de l'êvëque Molina Lario y l'êvëque Frére Bernardo Manrique, le premier êtant l''uvre de Juan de Salazar, et le deuxiéme, attribuê au sculpteur Gregorio Vigarny (XVIe siécle), piéce datêe en 1565 et qui est la seule conservêe de l'ancien retable.

La rêalisation du Retable de Sainte Barbara (13), (chapelle de Sainte Barbara), fut ordonnêe en 1524 au sculpteur Nicolás Tiller et au peintre Francisco Ledesma pour la Vieille Cathêdrale. Lors d'une intervention postêrieure on y rajouta la peinture sur bois reprêsentant la Messe de Saint Grêgoire, traditionnellement attribuêe au peintre Fernando de Coca et considêrêe comme une partie du retable de Saint Grêgoire de l'ancienne mosquêe-cathêdrale Vierge des Rois (15), (chapelle de la Vierge des Rois), image offerte à la ville par les Rois Catholiques une fois occupêe par les armêes castillanes. Il s'agit d'une sculpture avec des connotations renaissance de la fin du XVe siécle qui a souffert d'importants changements par la suite, essentiellement pendant le XVIe siécle modifiant l'empreinte du style initial.

Statues orantes des Rois Catholiques (chapelle de la Vierge des Rois), taillêes, à côtê du retable original de la Vierge, par Pedro de Mena. La dêcapitation de Saint Paul (chapelle de la Vierge des Rois), tableau rêalisê par Enrique Simonet pendant sa pension à Rome en 1887. Retable de Saint Pelayo (19), (chapelle du Sacrê C'ur), du XVIe siécle. Il posséde douze peintures sur bois d'un grande qualitê, dont le programme iconographique est basê sur le martyre de Saint Pelayo, attribuêes au 'Maïtre de Beceril'.

Le Crucifiê (20) (chapelle des Morts), est la taille d'Alonso de Mena, pére de Pedro de Mena et reprêsentatif du modéle de Crucifiê diffusê par le centre de Grenade. La Douloureuse (chapelle des Morts), de Pedro de Mena, rêpéte le modéle où cet auteur atteignit une grande maïtrise, sachant exprimer la douleur contenue de la Vierge devant la mort de son Fils en exprimant en mëme temps la dêchirure et l'acceptation du Martyre pour la salvation des hommes. Dans cette chapelle-mausolêe reposent les restes de malagénes assassinês pendant la guerre civile de 1936.

Source :
Francisco Garcîa Mota-Alberto Huertas Mamely-Teresa Sauret Guerrero


CÓMO ENCONTRARLO

Adresse: CL MOLINA LARIO 9,  29015  Málaga
Têlêphones:     Centralita: 952220345

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