Grande Randonnée Sierra de las Nieves (GR 243). Étape 01 . Ronda - El Burgo
Accès au point de départ:
Esplanade à côté du parc des expositions. Coïncide avec l’intersection de la A-397 de la Costa del Sol, la A-374 de Sevilla, la A-367 de Campillos et Málaga, et la A-366 de Coín.
Accès à la fin du parcours:
Pont sur la rivière Turón. Croisement à l’entrée de El Burgo (A-366)
Coïncidence avec d´autres itinéraires
- PR-A 71: Jusqu'au confluent de la “Porte Verte” Ronda-Marbella.
- Sentier Public El Burgo-la Fuensanta: Dernière section du GR-243
- Étape 2 GR-243 El Burgo-Yunquera: Les derniers mètres.
À prendre en compte
Jusqu'à la moitié du parcours, nous traversons des fermes d'élevage et de chasse, nous devrons donc nous assurer de laisser les portillons et les portes que nous trouvons sur notre chemin bien fermés. Dans des conditions normales, le gué du ruisseau La Higuera ne pose aucune difficulté, mais en période de pluie ou d'orage, il peut être dangereux ; Pour cette raison et parce qu'il n'y a pas de pont pour empêcher les inondations, les prévisions météorologiques doivent être prises en compte avant d'aborder cette section.
Une fois que nous sommes situés sur l'esplanade à côté du complexe sportif municipal de Ronda et du parc des expositions Ángel Harillo, nous devons chercher une route goudronnée qui mène à un entrepôt de matériaux de construction.
À ce stade, nous trouverons le panneau de départ de l'étape, avec toutes les données d'intérêt. En tournant à droite, nous passerons au-dessus du ruisseau La Toma et, peu de temps après, nous ferons face à une courte montée qui nous mènera au Col de Bilbao, un balcon extraordinaire surplombant les plaines d’ Aguaya, où se trouvent des cultures de terres arides, oliveraies et quelques vignobles. Devant nous, nous apercevons la Sierra Hidalga nue, la plus orientale du parc naturel de la Sierra de las Nieves, élevée à 1 504 m d'altitude.
Sur sa face sud, dans le col de Las Ventanas, quelques antennes de télécommunications. Plus agréable est la vision au nord de cette montagne majestueuse, où pas plus de dix beaux sapins solitaires s'accrochent à la pente, comme vestiges de ce qui a dû être une meilleure époque pour le pin andalous (Pinsapo).
Au milieu de la plaine, sur le Chemin de Ronda à Yunquera, où nous allons, nous traversons le Cordel de los Pescadores (les Pêcheurs) , balisé par la Junta de Andalucía sous le nom de Puerta Verde (Porte Verte) de Ronda à Marbella. Le nom de cette route pour le bétail révèle le passage continu de muletiers chargés de produits de la mer. La maison de campagne à l'angle était l'auberge Ramirón, autrefois lieu de rencontre des muletiers, des éleveurs et des maraîchers. De même, le PR-A 73 tourne à gauche en direction de la zone de loisirs située dans la zone de repos de l'abreuvoir Pilar del Coca, un lieu fréquenté par les marcheurs et les cyclistes de Ronda.
Nous avançons et nous entrons bientôt dans le domaine de Los Peñoncillos, où la chênaie verte occupe le devant de la scène. Parmi les différentes utilisations de la ferme, la chasse se démarque, dont la pièce convoitée est le cerf. Ceux qui empruntent cette route à la mi-septembre pourront profiter du spectacle du brame et même apercevoir quelques spécimens.
Jusqu'à ce qu'à atteindre le Col de Lifa (Km 9,2), nous n'arrêterons pas de grimper; Bien que cela demande un effort, la récompense augmente à mesure que nous prenons de la hauteur, car depuis ces terres, vous pourrez profiter d'excellentes vues sur le plateau de Ronda et sur la ville elle-même, protégées à l'ouest par les sommets altiers du parc naturel de la Sierra de Grazalema.
Depuis la descente du col à la ferme Lifa, nous observerons sur la pente du Carramolo del Queso des sapins espagnols délabrés qui ne sont rien de plus que les restes d'une ancienne forêt abattue et carbonisée compte tenu de sa proximité et de son bon accès. Il y a quelque temps déjà, lors des manœuvres d'un bataillon installé à Ronda, les artilleurs n'ont eu d'autre choix que de viser les malheureux sapins espagnols. Il est clair qu'à cette époque, la sensibilité environnementale d'aujourd'hui n'existait pas. La situation est aujourd'hui très différente et grâce à la faible pression du bétail, on peut voir de petits peuplements de jeunes sapins espagnols essayer de prendre de la hauteur. Nous n'aurons plus de forêt telle quelle, mais au moins la présence de quelques spécimens motivera la protection de cette relique végétale de la Serranía de Ronda.
La ferme de Lifa est située dans une vaste doline, flanquée au nord par la Sierra Blanquilla et à l'est par un ensemble de falaises à travers lesquelles le ruisseau Sabinal se jette dans la vallée de Lifa. D'un promontoire voisin taillé dans en pics s'élèvent les restes de la tour médiévale qui gardait la route et protégeait l'ancienne ferme andalouse. Le complexe montagneux est on ne peut plus bucolique.
Nous descendons un sentier caillouteux, longeant les splendides térébinthes et offrant des vues sur la Sierra Cabrilla. En période d'automne, la forêt se teinte de tons rougeâtres, offrant une image d'une beauté sans pareille. La présence d'anciens enclos, de terrasses détériorées et de vestiges de fermes de montagne, comme Moñiguitos ou Buenavista, révèle le déclin de l'ancienne culture montagnarde, vaincue par les nouveaux systèmes de production agricole et la concurrence de l'élevage intensif. Du côté positif, l'essor de la forêt méditerranéenne et de ses espèces végétales : chênes verts, chênes gallois, oliviers sauvages, lentisques, phillyrea angustifolia et térébinthes conquièrent les espaces volés par l'homme.
Après avoir passé à gué le ruisseau de La Higuera ou Parra, nous montons jusqu’à la piste forestière d’El Burgo au Col de la Mujer (Km 15,4), où nous choisirons de descendre vers l'est, en suivant le sillage de la rivière El Burgo, plus communément appelé Turón. Il est vraiment agréable de se promener près des eaux du cours de la rivière, sèche pendant la saison estivale dans les premières sections, mais puissante à partir du barrage de Nacimiento. Au niveau où la piste passe le plus près du canal, se trouve la source de Fraguarón, spectaculaire quand elle éclate en période de pluie. Plus bas, à droite du sentier, nous aurons l'occasion de nous rafraîchir à la fontaine Quejigo.
Indiquez que, le long de la section à côté de la rivière, nous découvrirons quelques petits barrages de rétention, ce sont les digues du Turón. Ils ont été construits au début du XXe siècle après la terrible tempête qui, le 28 septembre 1906, a détruit les vergers, les maisons et les moulins associés à Las Vegas, tuant cinq personnes de deux familles. Le premier barrage est celui de Hierbabuena, que l’on peut voir depuis les installations d'élevage municipales qui existent à côté du chemin. La suivante est la Nativité. A partir de ce point, le cours de la rivière est stable. Plus bas se trouve le barrage “zúa de la Requena”, utilisé pour transporter l'eau vers les vergers. Le plus célèbre de tous est le Dique ou Dique del Molino Caído (barrage du moulin tombé), puisque la baignade est autorisée pendant la saison estivale. Au-dessus, il y a une autre zúa d'irrigation, également adaptée à la baignade, appelée Largo del Dique.
El Turón conserve une belle forêt en galerie, avec des espèces intéressantes telles que le frêne, le peuplier, l'orme, le peuplier, le tamaris et divers types de saules. C'est aussi un bastion pour certaines espèces de poissons comme la truite, le boga et le chevesne. De plus, dans ses eaux propres et froides vivent la loutre et une population de crabes de rivière. Notre visite se termine à côté du pont où passe l'A-366 (Ronda-Málaga), aux portes d'El Burgo, où l'enceinte de l'ancien château se distingue de ses maisons blanches, reconnaissables aux restes de ses murailles.
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