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Grande Sentier Serranía de Ronda (GR 141). Étape 06 . Alpandeire - Ronda

Diputación de Málaga
Panorámica Pg 127. Subiendo hacia la fuente del Espino. Rafael Flores

Grande Sentier Serranía de Ronda (GR 141). Étape 06 . Alpandeire - Ronda

Itinéraires À pied À cheval
Difficulté - Bleu - Facile
Accès -

1. Début de l’étape :

À côté de l’entrée de l’hôtel La Casa Grande.

2. Fin de l’étape :

Quartier San Francisco.

Durée - 7:00 horas
Longueur - 18800 Km
Itinéraires

1. Alpandeire- km 0

Nous quittons le centre-ville par la rue Barranco, celle qui descend depuis l’hôtel La Casa Grande, en direction du lit, normalement sec, du ruisseau de la Source (Arroyo de la Fuente), où nous effectuons une bifurcation. Nous choisissons le chemin ascendant au détriment de celui qui accède à l’ancien lavoir, le Pozancón et des sites comme celui des Huertos (Potagers). Nous marchons sur le chemin rural Vereda de la Fuente del Espino (Chemin de la Source de l’Aubépine), évitant ainsi les versants pentus des Despeñaeros. L’altitude que nous atteignons nous offre l’une des plus belles cartes postales d’Alpandeire, dominée par l’église paroissiale. Le panorama est aussi vaste que suggestif du sud à l’ouest puisqu’il comprend des sites aussi significatifs que la Sierra Crestellina, les Reales de Sierra Bermeja, toute la cordillère de la dorsale avec les villages de Benarrabá, Algatocín, Benalauría et Benadalid, auxquels viennent s’ajouter un peu plus loin Atajate ainsi que les sommets dénudés de Martín Gil et sierra des Pinos, abritant sur son flanc ouest la vallée du Guadiaro. À peine un kilomètre plus tard, nous atteignons la Junta de las Vereas (Croisée des chemins), d’où commence en descente le chemin d’Arriate. Jusqu’ici, ce que nous avons parcouru appartenait à l’étape précédente.

Le prochain point important est une petite niche en hauteur sur une chaussée, connue sous le nom de Cruz Chiquita (Petite croix) ; qui fut jusqu’à il y a peu, un lieu très fréquenté pour la célébration des romería (cavalcades traditionnellement religieuses). En règle générale, nous suivrons le chemin principal, en face, en apercevant le mont du Conio, caractérisé par le lapié du sommet, et le mont des Frailes, dépeuplé au sommet, mais contourné par une prolifique châtaigneraie. Pour le moment, la végétation environnante est riche en oliviers, amandiers, figuiers et vignes qui s’accrochent aux murets de clôture. Les chênes, quant à eux, sont de plus en plus nombreux. Après avoir effectué un peu plus de deux kilomètres depuis le début, nous trouvons sur un côté, recouverte par une voûte, la fontaine de Vasijas, le parfait endroit pour remplir nos gourdes. Nous parcourons encore 500 m avant d’arriver à un élargissement de la voie où s’arrête le chemin, passant le relai un sentier rural.

2. Belvédère de l’Audalázar - km 2,7

Depuis le site privilégié du belvédère naturel d’Audalázar nous observons la vallée encastrée portant le même nom, prisonnière entre les rochers calcaires du tage des Castillejos ainsi que le versant pentu du mont des Frailes. Le chemin descend, laissant de côté le blanchâtre ranch de l’enfer - Rancho del Infierno, qui s’appelle également des Pellejas ou Vasijas. Le sol est un peu abîmé, mais on peut circuler facilement, parfois sur le sol empierré. Par ici, du fait du terrain abrupt, nous voyons principalement des ajoncs, des cystes blancs, des cornicabras et certains oliviers sauvages. Contrairement au versant opposé, plus docile et bercé par une chêneraie avec des clairières propices à l’activité agricole, et enfin l’existence de plusieurs cortijos, parmi lesquels celui de Márquez, Rozas Bajas, Las Rozas et Roza Llama, de nos jours à l’abandon.

Au cours du trajet, nous découvrirons un curieux chêne suspendu au versant, idéal pour une jolie photo. Sans plus attendre, nous nous approcherons du gué de la rivière Audalázar, également appelée Laza. Le lit de la rivière est généralement sec, surtout en été, mais un humble écoulement, appelé Chorrillo Barrera, remplit généralement une petite mare très appréciée par les oiseaux du lieu. Le ravin, en aval, est recouvert par une maragne d’osier et d’oléandres impénétrables, tandis qu’il se dégagequ’en remontant à la source du fleuve, grâce à l’installation de tuyaux qui approvisionnent Alpandeire en eau.

Dans la montée suivante, nous franchissons une petite grille et traversons une zone normalement boueuse. Après avoir traversé de cours zigzags, nous accédons au haut de la falaise et atteignons une intersection. Le sentier progresse tranquillement et bien ombragé grâce au massif de chênes, tandis que la tendance est à une légère ascension. Dans ce tronçon, sur la falaise qui surplombe le ravin, sous un petit chêne, se trouve la sépulture mégalithique du Géant ou de l’Osier bien qu’il soit peut-être passé inaperçu. De toute façon, plus tard, nous découvrirons d’autres dolmens correctement signalisés ainsi que des restes de céramiques (tégulas romaines) qui témoignent de la présence humaine sur ce territoire depuis des temps préhistoriques.

Nous apercevons déjà au loin le marais où confluent les cinq vallons de la vallée close de l’Audalázar. Les peupliers indiquent la situation du potager et des ruines du Cortijo de la Mimbre (Ferme de l’osier), direction dans laquelle se dirige le GR 141 entre une grande profusion de bourdaines, pratiquement l’unique arbuste qui prospère dans cette zone.

3. Fontaine de l’Osier / Fuente de la Mimbre - km 5,1

Le plus intrigant, en plus de la situation du jardin, entre noyers et figuiers, est la piscine qui a eu pour mission de laver le minéral de fer extrait dans les mines des Perdigones. Afin d’en savoir plus sur cette activité, nous devons retourner en 1725, lorsqu’à l’époque de Philippe V, sur les terres de Júzcar, s’est installée une importante industrie sidérurgique, la Fabrique Royale de Fer-Blanc de San Miguel. Le projet fut mené par les ingénieurs Emérico Dupasquier et Pedro Enrique Meurón qui, après de durs travaux de recherche industrielle, ont obtenu la formule permettant de blanchir le fer, jusqu’alors détenue par l’Allemagne. Nombreuses furent les raisons d’installer l’usine sur les rives du fleuve Genal: la richesse forestière, vitale pour alimenter les hauts fourneaux; la présence de plusieurs mines de fer, la proximité des ports maritimes, indispensables pour conduire le fer blanc aux marchés sud-américains, et enfin, la force motrice des eaux du Genal, chargée de faire fonctionner ces inventions. Pour différentes raisons, l’usine a cessé de fonctionner 50 ans plus tard. Nous empruntons le sentier indiqué, soutenu par des murets en pierre, près de la rivière de la Source de l’Aubépine (Fuente del Espino), dont le lit, bien qu’il ne comporte généralement pas d’eau, puisse devenir torrentiel en périodes de pluies, comme on peut le deviner en observant les rochers totalement polis par la force abrasive.

4. Fontaine de l’Osier / Fuente de la Mimbre - km 5,8

La courte mais intense ascension nous conduit à la fontaine de l’Espino, point de rencontre des voyageurs et des gens de la montagne (ainsi s’appelaient les contrebandiers, les bandits et les maquisards), qui arpentaient les chemins qui conduisent à Benaoján, Atajate, Ronda et Alpandeire. Le chemin est emprunté un peu plus haut en direction de la ferme de la Fuente del Espino et prend fin sur la A-369. Immédiatement après avoir quitté la source, nous tournons à droite par un chemin en pente qui s’achève sur la route. Au début, nous profitons du tracé du chemin qui se dirige vers la A-369, par où nous marcherons sur 600 m, jusqu’à retourner au sentier par un versant pentu. Depuis ce lieu, nous observons le tracé qui nous conduira jusqu’au port des Encinas Borrachas (les chênes ivres).

Le chemin nous conduit vers un autre plus large et nous avançons sous la route A-369 et les imposants tages de Montero, un autre site historique de la Chaîne de Montagnes de Ronda. Sur ces terres, en 1811, tandis que les troupes napoléoniennes se déplaçaient de Ronda à Gibraltar, elles furent surprises par la guerrilla montagnarde, qui leur infligea une douloureuse défaite et de nombreux blessés. Un général français appela ce lieu Rue de l’amertume et Cimetière de France. La revanche fut terrible pour les montagnards, en particulier ceux d’Atajate, dont il n’est resté du village que la croix en pierre qui préside encore sur la place. Nous nous confrontons au Dolmen de Montero, qui date de l’âge de Bronze, c'est à dire, il y a environ 6000 ans.  La montée suivante nous conduit au port des Chênes Ivres, à 1000 m, l’altitude maximum atteinte sur tout le parcours du GR 141.

5. Port des Chênes Ivres - Puerto de las Encinas Borrachas - km 8,8

Ce toponyme provient de la présence de plusieurs chênes abîmés par le bétail et penchés par le fort vent qui règne dans la région, ce qui donne l’impression qu’ils sont ivres. Le GR 141 prospère sur la chaussée jusqu’à arriver au port en question. D’ici nous pourrons contempler l’immense colline de Jarastepar, en vue de récupérer la chêneraie perdue, et la dépeuplée sierra Carrasco, qui se dresse à l'est. Dans cette vaste plaine, s’érige le cortijo des Chênes Ivres et un peu plus loin, signalisé par un panneau d’information, le dolmen qui porte également le même nom. En parallèle au tracé actuel, et en faisant un peu attention, nous devinerons le chemin historique empierré, doté de gouttières et de contreforts latéraux.

6. Belvédère du plateau de Ronda - km 9,7

En arrivant à hauteur d’un pilier électrique, où le chemin commence une ascension, il convient de faire une pause afin de contempler une magnifique vue panoramique sur la dépression de Ronda, avec sa ville juchée sur le fameux Tage. Nous nous trouvons sur la limite entre les communes d’Alpandeire et de Ronda, et nous commençons à descendre jusqu’à arriver à l’intersection de l’entrée de la ferme de Coto Alto.

D’ici, nous devinons en face le Chemin de Ronda et à gauche, à travers la dite ferme, le chemin du Coto, où se poursuit le GR 141. Au lieu de passer par la grille, nous devrons emprunter un peu le chemin rural, et avant d’arriver à une autre grille, franchir un portillon au niveau de la clôture à gauche afin de descendre au portillon piéton qui nous situera ensuite sur le chemin. Nous ne quitterons le chemin à aucun moment, vu qu’il y a du bétail dans le secteur et que nous ne devons pas le déranger. La chêneraie couvre ces collines rougeâtres où il n'est pas rare d’apercevoir des cerfs, introduits en tant qu’espèce cynégétique. Nous laissons derrière nous un grand bassin où se dressent d’énormes colonnes qui lui donnent un air de temple romain.

À l’intersection suivante, nous optons pour l’embranchement qui descend en direction de la ferme du Coto, désormais à moitié en ruines, mais qui a dû être importante autrefois aux vues de ses dimensions. Nous marchons presque en parallèle à la rivière des Chopillos, presque toujours sèche, à moins que de fortes pluies n’aient lieu. À certains endroits du chemin, nous apercevrons le vieux chemin submergé par la piste terreuse. Il ne nous reste plus qu’à laisser de côté un autre embranchement à droite, pour que le chemin se transforme en sentier et abandonne la ferme pour un passage similaire au précédent. Nous nous approchons de la spectaculaire grotte de l’éventail.

7. Grotte de l’Éventail - km 13,8

Le ruisseau de Sijuela, dont nous nous trouvons à la source, donne forme au paysage que nous parcourrons à présent. Ses eaux ont creusé pendant des milliers d’années la gorge fluviale, en dessinant des entailles, des tages et des ouvertures d’une grande taille, comme tel est le cas de la grotte de l’Éventail (Cueva del Abanico). Ce lieu est fréquenté par les grimpeurs. Près de cette grotte, nous en observons une autre plus petite, beaucoup plus ombragée et étroite. Nous pouvons y accéder jusqu’au fond, sur quelques mètres et faire demi-tour en évitant des tas de pierre. Il y a quelques années, ont été tournées ici quelques scènes du film Carmen, dont le personnage principal fut le ténor Plácido Domingo.

En suivant le chemin, qui coïncide avec le SL-A-40, nous évitons la rivière et avançons au-dessus de la gorge, dont le cours d’eau se trouve sous des figuiers, et laisse aussitôt chuter ses eaux naissantes par une cascade cachée. Dans ces parcours, comme nous pourrons le vérifier, l’empierrement revêt ses meilleurs atouts. Bien que quelques-uns affirment qu’il est d’origine romaine, il est certain qu’il est de style médiéval. Le nom de ce lieu, Éventail (Abanico), est dû à une énorme pierre en forme d’éventail qui semble maintenir un fragile équilibre depuis le sol.
Nous montons à présent par une forte pente, et passons un portillon avant de nous situer sur l’élargissement d’un chemin qui nous permet de profiter de la gorge dans toute sa splendeur. Nous nous dévions de la rivière de Sijuela et pénétrons dans une jolie chêneraie protégée par des murs de sables et avec des vues sur la vallée où s’écoule le Guadiaro. Avant d'arriver au portillon suivant, nous aurons la chance de voir à gauche du chemin une ferme rénovée, avec une tour en pierres collées, vestige des cités romaines situées sur le plateau de Ronda.

Le chemin prend la relève du sentier, et, un peu plus loin, la chêneraie alterne avec des fermes consacrées à la culture des oliviers.

Sans aucun doute, la tour de la Cazalla aura attiré l’attention du randonneur pour sa jolie façade. Malheureusement, la ferme tout comme la tour sont en très mauvais état. Le dernier éperon des tages qui nous a accompagné est le dit tage des avions. Sa configuration est assez spectaculaire, vu qu’il forme une barrière naturelle. Nous continuons en légère descente et arrivons au début d’une côte goudronnée, et à la bifurcation qui dérive à gauche, coïncide avec la vallée de Cortes.

8. Vallée de Cortes de la Frontera– Km 17,2.

Nous laissons la vallée sur notre gauche et montons par la côte du Cascajal. La proximité de la ville de Ronda se ressent du fait des nombreuses maisons rurales et des cultures d’olivier, prépondérantes sur la forêt de chênes. Sur l’une de ces parcelles, à gauche du chemin, nous voyons comment se dresse la tour de la Caña, semblable à celle précédemment indiquée et construite à son époque dans le même but. Avant d’arriver à Ronda, le chemin récupère sa largeur habituelle et s'aplatit tranquillement afin d’accéder au lieu de la fontaine de Doña Gaspara.

C’est ici que confluent le GR 141 avec le chemin (SL -A36) qui se dirige vers le site de la Virgen de la Cabeza (Vierge de la tête), un autre lieu idyllique à la périphérie de Ronda, où se trouve une église paléochrétienne du IX -ème siècle creusée dans une falaise de grès. À cet endroit a lieu une traditionnelle romería (cavalcade) au mois de juin. En face de l’élargissement des chemins cités apparaît un petit rond-point au niveau de la traversée de la route de Ronda à Gaucín.

9. Ronda– km 18,8

Nous nous trouvons désormais dans le centre-ville de Ronda. Cette rue coïncide avec le Chemin de Ronda, une ancienne voie que nous avons déjà découvert lors d’étapes précédentes et qui sert de lien entre Ronda, les villages de la Vallée du Genal et la région du Territoire de Gibraltar. Lorsque nous commençons à descendre, à gauche, nous accédons à une grande esplanade qui se penche sur Ronda. Elle se trouve près d’une salle des fêtes appelée El Predicatorio.

En plus des splendides vues panoramiques, nous y découvrons les restes d’une canalisation de l’époque romaine et la tour de pierre qui conduit l’eau à la même hauteur que la parcelle de l’ancien forum d’Arunda (Ronda). Après avoir laissé derrière nous le couvent des Franciscaines, nous arrivons à la place Ruedo Alameda, noyau centrale qui articule le chaste quartier de San Francisco, celui des agriculteurs de Ronda. Nous pouvons d’ores et déjà considéré comme achevé le périple du GR 141, une fois arrivé au fameux pilier situé sur la ligne de la muraille médiévale ouverte par la porte d’Almocábar, d’origine Andalusí, et celle de Carlos V, à la façade de style renaissance.

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