Les digues de la rivière du Burgo ( Jusqu’au km 8.7 )

Vous commencez dans la ville d’El Burgo, au rond-point d’intersection des routes A-366 qui vont à Ronda et Alozaina, la MA-5400 à Serrato et la MA-5401 à Ardales. À proximité se trouve le monument à Juan José Mingolla Gallardo, connu sous le nom de Pasos Largos. Vous devez aller vers le sud par une route ombragée, vers Yunquera. À 250 mètres et après être passé au-dessus de la rivière del Burgo, ici appelé Turón, tournez à droite et à l’ouest en prenant le chemin de terre du Puerto de la Mujer ou des Diques.

Au début, vous verrez les panneaux d’un court itinéraire circulaire puis la déviation à gauche des chemins de la Fuensanta et le chemin direct au Puerto de la Mujer (GR 243), qui partagent une section au départ. Puis la voie continue légèrement au sud-ouest tandis que le taillis de la rivière, à droite, gagne en complexité d’ espèces et végétation abonde. Il y a de grands peupliers et de nombreux frênes, mais dans les bassins les plus profonds les bords sont pour les saules. Il est courant de voir des poissons dans les eaux pures.

Au point kilométrique 1.2, il y a une source à droite et au km 2.7 vous découvrez une pointe rocheuse margo calcaire rosâtre. De là, vous pouvez voir la digue du barrage et il y a un chemin qui descend vers le zone de baignade l’Azud Largo; une courte promenade fortement recommandée. La piste continue tandis que la vallée se fait plus étroite, avec des pentes élevées et raides et quelques murs où vous pouvez voir des strates pliées.

Au kilomètre 4.5, si vous regardez vers le haut et au nord, vous verrez l’énorme escarpement du Mirador del Guarda Forestal et la route de Ronda, et en dessous le Dique del Nacimiento dans un méandre de la rivière. Vous entrez déjà dans le Parc National Sierra de las Nieves. La forêt de pins est maintenant beaucoup plus dense, vous passez par une une petite fontaine, celle du Quejigo, et vous arrivez à la seule ferme de cette partie du sentier, le Cortijo de la Hierbabuena, axée sur l’élevage de chèvres et de moutons (km 6.3). Le sentier monte un peu plus jusqu’au kilomètre 8.6, déjà très près du Puerto de la Mujer,il faut l’abandonner au pied d’un chêne feuillu à la poursuite d’un chemin qui descend à pic à la recherche du lit de la rivière. Dans cette fourchette le ruisseau Sabinal et celui de la Higuera, qui vient de la forêt de sapins d’Andalousie et la Cañada de las Ánimas (Le passage des âmes). Dans le coin de terre qui reste entre les deux se trouve la ruine du Cortijo de la Troncha, à travers lequel à l’origine passait le sentier. Maintenant vous franchissez la limite du Parc National.

Les Térébinthes de Lifa ( Jusqu’au km 11 )

En remontant la rive du ruisseau Lifa, qui est à gauche du gué, la pinède d’Alep s’enrichit de chênes, de chênes kermès, d’oliviers sauvages,de lentisques, de térébinthes, de rosiers et d’autres buissons de la montagne méditerranéenne, surtout près du lit de la rivière.

Le sentier grimpe à travers une zone qu’a occupée récemment la végétation indigène, puisque les monceaux sont encore visibles et que les terres défrichées des anciennes cultures pluviales avec quelques oliviers et oliviers sauvages décorent ce paysage. Le chemin ne passe pas par les ruines du Cortijo de Buenavista, centre névralgique de cette activité agricole. À côté des panneaux délimitant le Parc Naturel Sierra de las Nieves,les térébinthes gagnent du terrain jusqu’à ce qu’elles deviennent une forêt. Les spécimens de la première pente raide, au pied d’une falaise calcaire (km 10.3) sont particulièrement grands.

Vous laissez à droite la Cañada de Sopalmito sauvage et presque imperceptible, qui rappelle les derniers épisodes sanglants de la vie du bandolero ( bandit andalou qui se réfugiait dans les montagnes) Pasos Largos, puis le chemin va jusqu’au versant moyen de la Sierra Blanquilla. A droite, des formations rocheuses plus ou moins en débris, des falaises où on apprécie les strates mais à gauche, le Cornicabral de Lifa (bosquet de térébinthes), superbe en automne avec ses tons rougeâtres. Il tapisse complètement un vallonnement couronné à son extrémité ouest par la masse rocheuse où siège la tour de guet de Lifa, très détériorée par le passage du temps.

En regardant vers le sud, à l’horizon, les profils de la Sierra de las Nieves (le Peñón de Ronda, le Peñón de los Enamorados et quelques sapins andalous) et devant, sur une colline imposante, se présente l’arbre qui donne son nom au col del Pinsapo et plus haut le torcal couvert d’érables des Riscos del Lirio.

Le cortijo y le Col de Lifa ( Jusqu’au km 16.8 )

La tour de Lifa est vraiment proche quand soudain le terrain s’adoucit. Le chemin passe par les alentours du Cortijo de Lifa, qui s’est installé sur une grande étendue argileuse où il y a même quelques puits, abrité par les hautes montagnes qui l’entourent. La route traverse des zones de labeur et de pâturage délimités par des portes et des structures métalliques un peu rudimentaires qui doivent être fermées pour permettre un contrôle sur le transit du bétail. Les maisons restent à gauche (km 1.3), tandis que le GR emprunte la piste qui recommence à monter, légèrement au sud-ouest. La végétation change considérablement en raison de l’activité humaine mais aussi par l’altitude. Il y a un bosquet d’aubépines monogynes avec des genêts épineux et des daphnés garou avec quelques spécimens d’érable de Montpellier. Sur les falaises cal-caires au sud, quelques sapins solitaires au ton foncé survivent sur les pentes escarpées de Carramolo del Queso. Après quelques virages, vous arrivez à une colline (km 14.3) d’où il vaut la peine faire une rétrospective de ce qui a été fait pour apprécier le Cortijo de Lifa, la Sierra Blanquilla derrière et les Sierras Cabrilla et Alcaparaín fermant le paysage. Les deux GR jumelés arrivent au Col de Lifa, chacun dans un sens, à une altitude de 1 160 mètres, entourés de genêts.

Ce point est important car c’est une ligne de division des sous-bassins hydrographiques : à l’ouest, il se déverse dans le fleuve Guadiaro et dans l’autre flanc vers le Guadalhorce. Si bien jusqu´ ici la piste était la limite de l’Espace Naturel Protégé, le Parc Naturel de la Sierra de las Nieves est définitivement laissé sur la gauche. La Grande Randonnée de Málaga atteint le kilomètre 14.9 quand elle commence à descendre. La vallée s’encastre peu à peu entre Puerto Frio au sud et Los Peñoncillos au nord pendant que le chemin tourne encore une fois, maintenant définitivement à l’ouest. Il y a un four à chaux au pied du sentier et déjà au kilomètre 17, avant de traverser des ruines et une bergerie, vous êtes au meilleur endroit pour contempler le paysage plat auquel vous mène le sentier, avec Ronda et les montagnes calcaire de Málaga et de Cadix en toile de fond.

Les plaines de Aguaya ( Jusqu’à la fin de l’Étape )

La montagne imposante qui se démarque au sud est la Sierra Hidalga. Quelques arbres sombres, très grands au loin, des sapins es¬pagnols centenaires témoins des premières forêts. La chênaie sur le versant nord de cette chaîne de montagnes contraste sur le gris des montagnes calcaires, comme une forêt dense parsemés de jeunes spécimens de sapin. Toute la vallée est peu à peu colonisée par les chênes, le développement de la chasse au gros gibier, et surtout du chevreuil à contribuer aussi à ce phénomène. C’est pour cette raison que l’entrée et la sortie du domaine se fait par des passages canadiens. Les ruines du Cortijos del Lirio et le Peñón Verde, en face, tournés vers le sud, nous racontent une histoire récente très différente.

En passant par la deuxième porte avec un passage animalier, l’ Arroyo de los Lanceros est très proche , la descente s’adoucit (km 18.8) et le chemin entre dans les Llanos de Aguaya, qui sont de vastes terres agricoles avec de nombreuses maisons de campagne sur les côtés. Le croisement le plus important se trouve où commence l’asphalte. La Venta Ramirón se trouvait là, au carrefour du Camino de Yunquera que notre GR utilise avec le Cordel de los Pescadores (des pêcheurs) qui coincide totalement dans cette zone avec la Puerta Verde de Marbella. Si vous décidez de continuer par cette Via Pecuaria à droite (Chemin de transhumance) vous arriverez au Pilar de Coca et à gauche à un aérodrome et à la rivière Guadalevín avant de continuer vers Fuenfría et la Costa del Sol.

Mais le Sentier continue tout droit et monte jusqu’au Col de Bilbao (km 22), d’où la ville de Ronda peut être contemplée. La descente et quelques courbes placent le voyageur sur le pont du ruisseau La Toma, qui donne son nom à l’établissement voisin de vente de matériaux de construction, et après une courte section qui laisse sur la gauche l’esplanade du parc des expositions de Ronda vous prenez la Pasarela de la Libertad (Passerelle de la Liberté) pour terminer l’Étape.