IDENTIFICATION

Plante herbacée de grande taille (entre 80 cm et 3,5 m de hauteur) qui ressemble beaucoup à du bambou. C'est une plante vivace pourvue d'un grand rhizome ligneux avec des veines ressemblant à des écailles. La tige est plutôt droite, très haute et généralement dépourvue de branches. Les feuilles (50 cm de longueur environ) sont de couleur gris-verte, plates et s'enlacent autour de la tige grâce à des veines lisses, sans poils, recouvrant les nœuds et terminant par un apex fin.  Les fleurs sont réparties par groupes ou incandescences très denses comme des pannicules (épis ou panaches de jusqu'à 50 cm de long) de forme ovale. Les épis contiennent eux-mêmes des épis plus petits de 2 à 10 fleurs. Les graines sont toutes petites et noires.

OÙ VIT-IL?

C'est une plante hydrophyle, qui vit en bordure des marais, des lagunes et le long des fleuves ayant un débit d'eau très lent, formant de denses communautés connues sous le nom de roselières, du niveau de la mer à 1000 mètres au dessus du niveau de la mer. Il est indifférent au type de sol.

COMMENT VIT-IL?

C'est une plante monoïque avec des fleurs hermaphrodites (fleurs avec les deux sexes sur la même plante). Les fleurs en dessous de l'épi sont généralement mâles ou stériles. Il se reproduit avec ses graines, grâce à une pollinisation et à une dispersion du fruit favorisée par le vent. Il est également capable de se propager de façon végétative grâce à son rhizome et aux bourgeons existant sur les nœuds de la tige. De chaque rhizome ou nœud naissent de nouvelles tiges qui, bien qu'elles donnent l'impression d'être de nouveaux individus, proviennent en réalité du même spécimen. Lorsqu'on observe une roselière, il peut en fait s'agir d'un seul spécimen très ramifié.

OÙ PEUT-ON LE VOIR À MÁLAGA?

C'est une espèce qui apparaît dans toute la province, bien que de façon dispersée et associée à des cours d'eau. On peut en voir sur les rives du fleuve Guadalhorce, tant dans sa partie haute qu'au niveau de son embouchure ; le long du fleuve Vélez, dans les lagunes de Campillos ou à Fuente de Piedra. Sur le Grand Sentier, on peut le trouver par exemple aux étapes 2, 12, 13, 18, 20, 21 et 35.

FAITS CURIEUX

Les racines du roseau génèrent des substances adhérentes qui ont été utilisées afin d'enlever les échardes.  C'est une plante qui a également été traditionnellement très utilisée pour fabriquer des nattes, des brandes et des claies, ou pour construire des huttes, des abris et des cabanes de poulailler ainsi que pour les toits des maisons, en faisant des rouleaux qu'on l'on plaçait entre la charpente et les tuiles.  Il est d'une grande valeur écologique puisqu’il constitue un refuge pour les oiseaux des marais et permet de fixer les terrains inondables comportant des risques d'érosion.

ESPÈCES SIMILAIRES

On peut le confondre avec la canne de Provence (Arondo donax) une espèce de type envahissante. La tige du roseau est plus courte, fine et svelte. L'épi du roseau est plus petit, discret et est généralement suspendu (pendule), tandis que la canne a un épi très robuste et droit.